Immobilier : les prix en baisse dans tout Paris
Alors que les villes moyennes séduisent de plus en plus de Français et que les prix de l’immobilier y sont en hausse, à Paris, le prix des appartements et des loyers ne cesse à l’inverse, de baisser ! En cause, les multiples restrictions et confinements qui ont réduit l’attractivité de la capitale, en plus de pousser de plus en plus de parisiens à la déserter.
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Le prix du mètre carré diminue dans la capitale
Si vous cherchez à louer ou à acheter un bien dans Paris, voici une nouvelle qui devrait vous réjouir ! Tous les appartements mis en vente, mais aussi tous les bureaux disponibles à la location dans Paris 9, ainsi que dans les autres arrondissements, affichent actuellement une baisse des prix !
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Selon les derniers chiffres des notaires du Grand Paris, le prix du mètre carré ne cesse en effet de diminuer et s’il était en moyenne de 10 730 euros en janvier, il apparaît aujourd’hui aux alentours de 10 630 euros. En cause, les restrictions liées à la crise sanitaire, qui ont rendu la capitale beaucoup moins attrayante, mais aussi la grande absence de la clientèle étrangère.
Les arrondissements du centre plus impactés
Plus concrètement, cette baisse des prix semble davantage toucher les arrondissements du centre de Paris, à l’instar du 3e (Arts et métiers, Temple…), qui enregistre une baisse de 4,4 % en 12 mois, ou encore du 5e (Sorbonne, Panthéon…), dont la diminution des prix de l’immobilier est de l’ordre de 4% en un an.
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Et si plus largement, tous les arrondissements de la capitale sont concernés, seuls quelques-uns d’entre eux tirent leur épingle du jeu. C’est notamment le cas du 8e arrondissement avec une hausse des prix de 0,7% sur un an, ou encore du 18e qui affiche une augmentation de 1,4%.
Vivre à Paris reste encore un luxe
Reste que les prix des biens dans la capitale demeurent encore très élevés. Les notaires du Grand Paris rappellent ainsi qu’un bien de 75 m² (soit un appartement pour une famille avec deux enfants), coûte en moyenne un peu plus de 797 000 euros. Et pour acquérir ce type d’appartement, les ménages doivent donc gagner près de 11 492 euros nets par mois minimum, comme le souligne Les Echos.
À titre comparatif, l’achat d’ un 75 m² dans les Hauts-de-Seine correspond à des revenus minimums de 7 000 euros par mois, tandis qu’il en faut 4 411 euros dans les Yvelines, ou encore 4 300 euros en Seine-Saint-Denis.
Les raisons de cette baisse de prix
Quelles sont les causes de cette baisse des prix dans la ville-lumière ? Il faut signaler le contexte économique actuel. La crise sanitaire mondiale a bouleversé tous les secteurs de l’économie et l’immobilier ne fait pas exception. Les investisseurs ont été contraints à la prudence, ce qui se traduit par une offre plus importante que la demande.
Depuis quelques années déjà, certains quartiers de Paris ont connu un ralentissement du marché immobilier. Les acquéreurs potentiels se tournent ainsi vers des zones géographiques moins chères mais tout aussi attractives, comme les communes limitrophes notamment en petite couronne parisienne, où l’on peut trouver des biens immobiliers avec des tarifs bien inférieurs aux coûts pratiqués dans Paris intramuros.
Une autre cause est aussi l’arrivée massive d’offres locatives saisonnières type Airbnb sur le marché immobilier parisien ces dernières années. Cela a eu pour corollaire directement observable une diminution notable du nombre d’appartements disponibles à la vente ou à louer à long terme.
Reste maintenant à savoir si cette tendance baissière va perdurer ou s’il s’agit simplement d’un ajustement temporaire lié au contexte particulier que nous vivons actuellement.
Les conséquences sur le marché immobilier parisien
Cette baisse des prix de l’immobilier à Paris a des conséquences importantes sur le marché immobilier parisien. Elle est une bonne nouvelle pour les potentiels acheteurs qui peuvent ainsi accéder à un marché traditionnellement très cher. Cette situation pourrait avoir des effets indirects négatifs.
Effectivement, les vendeurs sont contraints de revoir leurs prétentions à la baisse, ce qui peut impacter leur capacité financière future ou leur projet d’acquisition d’un autre bien immobilier. Cette situation peut aussi avoir un impact sur l’investissement locatif rentable, avec la diminution de rendement que cela implique pour les propriétaires bailleurs.
Cette tendance baissière sur le marché immobilier parisien a aussi entraîné une baisse globale du nombre de transactions immobilières réalisées dans la ville-lumière depuis quelques mois. Cette conjoncture économique particulièrement difficile pour certains professionnels du secteur (agences immobilières en tête) risque donc malheureusement d’avoir des conséquences néfastes tant au niveau local que national.
Pensons donc à ce que cette période délicate soit suivie par une croissance forte et dynamique pour tous les acteurs concernés.