Construction : comment détecter les signes précoces d’instabilité des sols ?

Avant le démarrage de travaux de construction, il est important de réaliser une étude de sol pour détecter les éventuels signes d’instabilité du terrain. Les résultats issus de cette étude permettent de prendre les dispositions nécessaires pour éviter les conséquences liées à cette instabilité. Par conséquent, comment détecter les signes précoces d’instabilité des sols ? Quelles sont les précautions à prendre si vous êtes face à une telle situation ?

L’étude de sol pour déterminer l’état géotechnique du terrain

L’étude de sol est la première démarche à mener avant le démarrage d’un chantier. Elle a pour but de déterminer la nature du sol, sa capacité d’absorption des eaux pluviales, sa densité et sa profondeur. D’après le cabinet d’étude de sol Geogeb, l’analyse peut être réalisée par des géotechniciens : des ingénieurs, des laborantins ou des sondeurs.

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Ces professionnels ont la qualification requise pour une telle procédure. Ils peuvent réaliser des études de sols géotechniques de types G1 et G2 AVP (Avant Phase Projet), mais également les études de sols liées aux catastrophes naturelles G0 RGA (Retrait-Gonflement des Argiles) dans le pavillonnaire. Leur rôle est de mesurer la charge que le sol peut supporter sans s’effondrer. À la fin de l’étude, ils vous feront un rapport géotechnique clair et détaillé de leurs analyses, diagnostics et recommandations.

L’étude de sol n’est pas obligatoire. Cependant, la loi ÉLAN du 23 novembre 2018 pour l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique impose la réalisation d’une étude de sol avant la vente d’un terrain sur les zones à risque.

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L’importance de détecter une instabilité à un stade précoce de la construction

Pour éviter des surprises désagréables pendant ou à la fin de la construction, il est important de détecter l’instabilité du sol à un stade précoce. Cela permet notamment d’éviter les risques liés à la sécurité du terrain tels que :

  • un sol argileux,
  • un fontis,
  • un glissement de terrain,
  • une inondation.

Un sol qui contient de l’argile peut être un facteur à risque pour la construction à réaliser. L’argile est une matière rocheuse dont le volume varie en fonction de la saison. Elle se rétracte en saison sèche, se gonfle et s’hydrate en saison pluvieuse. Son retrait et son gonflement peuvent entraîner des dégâts comme la fissure ou l’effondrement des murs d’un bâtiment. Détecter ce problème le plus tôt possible peut permettre au responsable de la construction de prendre les dispositions nécessaires avant le lancement des travaux.

Le fontis est un phénomène qui provient d’une cavité souterraine créée par des sols meubles. Il peut avoir une cause humaine ou naturelle et entraîner des dommages irréversibles sur un bâtiment. Si votre construction se fait sur une falaise ou une pente, le glissement de terrain est un facteur à évaluer. Il peut représenter un réel danger pour les futurs occupants du bâtiment s’il est négligé.

Construire un bâtiment sur un espace inondable expose ce dernier au risque des problèmes d’infiltration d’eau. Détecter ce problème en amont vous permet non seulement d’éviter des coûts de réfection élevés, mais aussi de déterminer le niveau de perméabilité du sol.

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Que faire si vous pensez que votre site pourrait être sujet à des problèmes d’instabilité ?

Si vous pensez que votre site est exposé aux risques d’instabilité du sol, l’idéal est de contacter un cabinet de géotechniciens. Ce dernier se chargera de vérifier si vos craintes sont justifiées et de déterminer la gravité de la situation. Pour bien mener sa mission, une équipe d’experts peut procéder à une investigation sur le site afin d’effectuer des prélèvements qui seront analysés en laboratoire. En fonction des résultats de son analyse, l’équipe de géotechniciens peut vous accompagner dans les étapes à suivre pour contourner l’instabilité.

Toutefois, même sans aucun soupçon de risque d’instabilité, il est recommandé de procéder à une étude du site avant l’achat de tout terrain. Cela vous permet d’éviter les dépenses imprévues qu’une telle situation peut engendrer.

Combien coûte une étude de sol pour votre terrain ?

Le prix d’une étude de sol peut varier selon la nature du projet, la superficie du site et sa situation géographique. Il peut représenter environ 1 % de votre budget de construction. En fonction du nombre de diagnostics à réaliser, l’étude de sol peut coûter un peu plus cher. En moyenne, il faut prévoir entre 800 et 3 000 €.

N’hésitez pas à demander le devis de plusieurs bureaux d’études pour faire une comparaison afin de choisir ce qui vous arrange le mieux. Méfiez-vous des bureaux qui proposent des prix bas et priorisez ceux qui garantissent une bonne qualité de prestation. Il faut noter que l’étude de sol réalisée dans une zone à risque est à la charge du vendeur.

Source : https://www.ecologie.gouv.fr/loi-portant-evolution-du-logement-lamenagement-et-du-numerique-elan